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Momocito
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Journal de bord d'un misanthrope Empty Journal de bord d'un misanthrope

Sam 22 Aoû 2020 - 0:27
Entrée numéro 101 - 24e jour du 4e mois de l’année 2128

Après une journée de travail au Belvédère, j’ai convenu de retrouver Shelmat et Féréol ce soir à l’auberge pour discuter autour d’un verre. Arrivé sur place, je me rends compte qu’ils ne sont pas seuls. J’aurais dû m’en douter... La petite barde et Le Paladin sont là aussi, de même qu’un autre Céladarin que j’avais déjà vaguement aperçu, Uthvain. Dieu merci, il a l’air plus fréquentable que les deux autres.

Kyquis termine sa représentation et nous rejoint à table. J’ai beaucoup apprécié son chant, mais je m’abstiens bien de la complimenter. Plus je me montre aimable, plus elle a l’air de vouloir discuter avec moi. Et quelles discussions ! Ce soir par exemple, elle cherche à savoir où elle pourrait trouver une « femme expérimentée ». J’ignore pourquoi, et je ne veux pas en savoir plus. Cette conversation m’en a déjà bien assez appris… Uthvain n’est peut-être pas si fréquentable que ça finalement (je n’arrive pas à savoir si cette histoire d’animaux était une plaisanterie...).

J’oriente la conversation sur un sujet plus sain : la tour de Disque-nuit. Il faut que j’aille voir s’il n’y a pas des manuscrits intéressants que je pourrais copier ou ramener avec moi à La Croisée. Mais mieux vaut s’y rendre en groupe, surtout qu’il semblerait qu’un groupe de brigands recherchés rôde dans le coin, les « Maraudeurs Prestes ». Quel surnom original.

La fine équipe rassemblée autour de moi est d’accord pour m’accompagner à la Tour dès demain. D’après Uthvain qui s’y est déjà rendu, l’entrée est barrée et personne n’y réside. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas une porte qui me dissuadera d’y entrer. De plus, des rumeurs circulent comme quoi un mage devenu immortel (Ou un dragon d’or. Ou un mage dragon d’or immortel selon les versions…) y résiderait, mais personne ne l’aurait vu depuis environ 300 ans. Cette histoire m’intéresse de plus en plus. Après tout, si je suis venu à Gavecombe, c’est avant tout pour y trouver des informations sur le sorcier qui m’a fait naître. Tout le reste n’est que prétexte. Alors si un mage a rôdé dans le coin, je ne peux pas passer à côté. Selon le tenancier, les seules personnes qui pourraient me renseigner sur lui seraient des elfes assez anciens pour avoir vécu ici il y a 300 ans. Et le seul endroit où je pourrais trouver ces elfes, c’est le camp bohémien.

Oh misère… Kyquis veut maintenant nous narrer un conte de magie, qui risque d’être à mon humble avis fort long et très peu intéressant. Je ne suis pas sûr de pouvoir tenir plus longtemps. Mieux vaut que je me retire pour la soirée, son histoire attendra demain. J’ai besoin de m’y préparer mentalement.

______

Le lendemain, je passe ma matinée à travailler au Belvédère. Uthvain y passe pour consulter les archives, qui ne sont malheureusement pas laissées à la disponibilité des civils. Il m’a l’air toutefois de bonne intention et je lui propose de lui prêter les exemplaires que j’ai pu copier pour La Croisée. Etant donné son intérêt pour la connaissance, j’en profite pour lui parler des documents historiques gardés dans le bureau d’un des trois dirigeants qui sont inaccessibles même aux scribes. Cette histoire m’intrigue. Je comprends que certains registres financiers soient sous scellés, mais pourquoi dissimuler des documents historiques ?  Je suggère donc à Uthvain d’aller les subtiliser plus ou moins légalement, mais il n’a pas l’air très emballé par l’idée. Tant pis, je me débrouillerai seul. Ou alors j’en glisserai un mot à la barde à l’occasion. Elle a l’air d’avoir de l’influence sur lui…

En début d’après-midi, je prépare mes affaires et retrouve le reste du groupe. Kyquis, habillé aujourd’hui de façon… disons très légère pour un voyage (c’est un euphémisme), me donne une bouteille d’huile… ? Mieux vaut accepter sans poser de questions. Elle me dit avoir rencontré un vieil elfe sur le marché qui a voulu lui échanger des informations sur le fameux mage en échange d’une petite faveur assez peu convenable ; vu la façon dont elle est habillée aujourd’hui, ça ne m’étonne qu’à moitié. Sa naïveté n’aurait donc pas de limites ? Bien que je ne sois pas très attaché à elle, je trouve quand même très inconvenant d’essayer d’abuser d’une jeune femme crédule. Je me rends de ce pas au marché et retrouve le vieil elfe. Je tente de récupérer les informations tout en l’accusant publiquement de sa conduite honteuse, mais rien n’y fait. Ce vieux pervers n’a rien voulu dire. Je doute qu’il sache quoique ce soit de toutes façons. Autant rejoindre les autres.

______

Nous nous mettons enfin en route pour la Tour. Le Paladin propose de passer par la forêt pour « gagner du temps ». Rien à voir avec le fait que des monstres rôdent dans les bois, bien entendu... Personne n’est dupe et nous décidons à l’unanimité de passer par la route principale. En chemin, Kyquis nous raconte sa fameuse histoire de mages. Comme je m’y attendais, ce fut fort peu instructif.

Nous arrivons au pied du contrefort en fin de journée. Nous décidons de monter le camp pour la nuit et d’attendre le lendemain pour l’exploration de la tour. Uthvain et Le Paladin vont chercher du bois chacun de leur côté. Alors que tout le monde s’affaire, un cri retentit plus loin. Nous nous précipitons dans sa direction jusqu’à retrouver Uthvain, Le Paladin et un troisième homme inconscient à leurs pieds. Il semblerait qu’Uthvain ait été attaqué par un des Maraudeurs. Le Paladin serait arrivé à temps pour l’aider à le mettre hors d’état de nuire. Comme quoi, ce Paladin est peut-être plus compétent que ce que je ne pensais. J’ai jugé un peu vite le pauvre homme…

La tête des Maraudeurs étant mise à prix, nous n’allons pas nous gêner pour capturer le brigand et empocher la récompense. Nous le ramenons au camp et je continue à monter ma tente, jusqu’à ce que je me rende compte que ces idiots ont oublié de récupérer le bois qu’ils avaient ramassé. Comme quoi, on ne peut compter que sur soi-même. Je repars donc une fois encore et reviens avec ledit bois et de beaux champignons en prime ! Alors que je m’acharne à allumer un feu qui ne prends pas, les autres repartent en courant. Je ne sais pas ce qui se passe, mais cette fois ce sera sans moi. Qu’ils se débrouillent, j’ai un feu à allumer.

Quelques temps plus tard, Shelmat et Kyquis reviennent avec Le Paladin, qui était allé chercher du bois lui aussi. Inconscient et… dépouillé, presque dénudé. Vraiment ? Je retire ce que j’ai dit plutôt, mon jugement a toujours été infaillible. Ils ont retrouvé Le Paladin dans cet état au milieu de la forêt. Mais qu’est-ce qu’il est allé faire là -bas ? Seul. Au milieu de la forêt.



En fait, non. Je ne veux pas savoir.

Le reste de la soirée se passe sans incident, et nous allons nous coucher. Etant donné que le coin grouille de brigands, nous mettons en place des tours de garde. Au milieu de la nuit, alors que tout le monde dort, Kyquis se met à chanter. C’est ça, son cri d’alarme ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ce groupe… ? En sortant de ma tente, je vois que trois bandits nous attaquent, et que Kyquis s’est prise une flèche. Nous sommes en déroute un moment, avant que Shelmat tue d’un coup d’épée l’éclaireur, puis en élimine un deuxième. Uthvain décoche une flèche sur le troisième, qui tombe inconscient. Je suis soulagé qu’il y ait tout de même quelques personnes compétentes dans ce groupe. Même si j’avoue ne pas avoir été moi-même très utile sur ce coup.

Étant donné le nombre d’attaques que nous avons subi en quelques heures et le piètre état dans lequel nous nous trouvons, nous décidons qu’il est plus sage de nous éloigner d’ici. Nous remballons le camp et je récupère au passage la tête des deux Maraudeurs morts, bien emballées dans une besace fabriquée avec leurs propres vêtements. Leur sacrifice servira au moins à remplir nos bourses. Les autres ont improvisé un brancard de secours pour traîner Le Paladin et les deux autres brigands inconscients et ligotés. Nous faisons un détour par la montagne et nous arrêtons pour finir la nuit. Un glouton rôde par ici. J’ai proposé de l’éliminer, mais les autres n’ont pas voulu. Soit.

______

Nous reprenons la route le lendemain, après avoir remis plus ou moins d’aplomb Le Paladin. Kyquis se met déjà à baragouiner un chant sur les évènements de la veille. Note à moi-même : ne jamais faire confiance aux bardes sur la véracité de leurs récits.

Sur le chemin, Shelmat repère des traces de dragons. Nous décidons de contourner la route, remontant vers la montagne dans une direction plus qu’approximative étant donné que personne n’a réussi à se mettre d’accord. Au bout de 4h de détour, nous ne parvenons pas à retrouver la route. Il semblerait bien que nous soyons perdus. Saint-Shelmat aux multiples talents monte à un arbre et parvient à repérer la rivière.

Nous repiquons vers ce que nous espérons être la bonne direction. C’est alors que des corbeaux sanguinaires surgissent et se mettent à nous tourner autour. Cette expédition est maudite, je ne vois pas d’autre explication. Je me fais attaquer, puis Uthvain, qui s’évanouit. Kyquis tue alors un des corbeaux avec un pouvoir qui lui permet de lancer des flammes par les yeux. Un peu excessif, mais efficace. Je crois que la petite a eu peur pour Uthvain. L’autre corbeau, blessé, fuit.

Nous nous remettons en route et arrivons enfin à proximité de Gavecombe. Près du pont des mineurs, nous apercevons un bandit qui courre en direction de la forêt. S’il croit s’en sortir si facilement après toutes les difficultés que nous ont posées ses compagnons… Nous lui tirons dessus, sans succès. Il riposte ; Le Paladin est touché et perd connaissance. Encore. Non, mais…



Sur la berge gît un cadavre. Plutôt que de le signaler aux autorités, Féréol tient à le ramener tout de suite au Belvédère. J’ai du mal à comprendre ses motivations mais je ne vais pas l’en empêcher. Le reste du groupe et moi-même nous rendons à la Coterie pour leur livrer les Maraudeurs et recevoir quelques soins. La prime nous sera versée le lendemain. Je me sépare du reste du groupe pour le reste de la journée, soulagé de me retrancher seul, loin des gens et du monde.

______

Le lendemain, alors que je travaille au Belvédère, Uthvain passe me voir. Apparemment, Kyquis voulait venir elle-même, mais il s’est proposé à sa place. Décidément, j’apprécie ce garçon de plus en plus ! Après tout peu importe ses préférences.

Il me dit que Kyquis, Le Paladin et lui ont rencontré une jeune femme à la recherche de son mari hier soir à l’auberge. Il aurait disparu il y a quelques mois après être parti vendre ses marchandises d’alcool. Kyquis l’a vu il y a quelques temps partir en direction du camp bohémien. Si c’est un marchand, ça ne m’étonnerait pas qu’il ait été attaqué par des brigands, même si les Maraudeurs ne traînent a priori pas dans ces coins-là. Ils ont tout de même proposé à la femme de l’accompagner au camp dans deux jours. Ces gens sont beaucoup trop charitables pour leur bien. J’accepte toutefois de les accompagner. Je comptais de toutes façons aller au camp pour chercher des elfes capables de me renseigner sur le mage. Autant voyager à plusieurs.

Je retrouve le groupe dans l’après-midi. Nous nous étions donné rendez-vous pour vendre les objets récupérés auprès des brigands et empocher la prime. Sur la place du marché, une rumeur circule au sujet du pont de la mine. Nous nous y rendons pour voir de quoi il en retourne. En arrivant sur les lieux, nous voyons le fantôme de l’homme retrouvé mort hier qui bloque le pont. Après quelques instants d’hésitation, nous décidons d’aller à sa rencontre et essayons de lui parler. Il se nomme Abiril et était marchand. Il dit avoir été tué par un homme masqué. Sûrement le même qui a fuit hier. Il refuse de laisser passer qui que ce soit avant d’avoir été inhumé avec sa bourse et son bracelet en argent. Nous prévenons la Coterie de sa présence et nous en allons. Ses possessions se trouvent déjà sûrement au cœur de la planque des Maraudeurs et de toutes façons, cette affaire ne nous concerne pas.

Nous allons finalement vendre les objets récupérés la veille. Avec l’argent collecté, nous décidons d’acheter une charrette pour le groupe. Cet investissement collectif est nécessaire si nous comptons continuer à travailler ensemble.

Ô joie…

Momocito
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Journal de bord d'un misanthrope Empty Re: Journal de bord d'un misanthrope

Sam 19 Sep 2020 - 1:20
Entrée numéro 102 - 27e jour du 4e mois de l’année 2128

Nous nous rendons à la coterie pour récupérer la prime. Il semblerait que je sois désigné volontaire pour garder les comptes communs. En même temps, je préfère ne pas la confier aux autres. Le Paladin serait capable de se faire dépouiller et la barde dépenserait l’argent pour aller se faire conter la bonne aventure ou je ne sais quelle autre sottise. Les hommes de la coterie nous mettent en garde contre un Maraudeur dangereux : Le Chat des Cendres. Ce n’est pas comme si j’allais me ruer à leur rencontre après la raclée que nous nous sommes pris de toutes façons. Il faudra tout de même réfléchir à une solution pour au moins les garder à distance. Je ne compte pas en rester là au sujet de la Tour ! De ce que j’ai lu dans les manuscrits que j’ai copiés ici, la Tour a été construite il y a environ 400 ans par un mage venu d’au-delà de l’océan des multitudes avec ses apprentis.

En parlant des manuscrits, j’ai prêté les miens à Uthvain et j’en ai profité pour lui reparler des documents cachés du Belvédère. Ça peut paraître étonnant mais la grâce et la discrétion ne font pas partie de mes points forts… J’ai besoin de quelqu’un comme Uthvain pour m’aider dans ma tâche. Kyquis était là et elle m’a soutenu, mais même avec son aide, le petit reste campé sur sa position. Je n’abandonnerai pas si facilement !

Le soir, la barde donne une nouvelle représentation très plaisante à l’auberge. Après être revenue à la table, elle sort sa mandoline et me chante un couplet élogieux sur… la façon dont j’ai coupé les têtes des bandits ? Oh non, par pitié, que quelqu’un l’arrête. Pourquoi moi ? Elle… se moque de moi peut-être ? Non, elle sourit. Elle doit être sincère. Qu’est-ce qu’on répond à ça, normalement ?  Et puis tout compte fait, ça sonne vraiment bien. Même mieux que ce qu’elle a fait plus tôt. Soit, si les paroles sont douteuses, mais ça partait d’une bonne intention à la base. Et puis elle a fait cet effort pour moi spécifiquement. Bon... pour sa peine, je lui offre un verre. C’est comme ça qu’on remercie un barde en général, non ? Je lui demande tout de même d’éviter de chanter mes « hauts-faits ». J’entends déjà des gens chuchoter « coupeur de têtes » autour de moi. Ce n’est pas le genre de choses dont j’ai envie de me vanter. Je n’ai pas honte de ce que j’ai fait, mais tout le monde ne partage pas mon sens du pragmatisme et je ne préfère pas associer le nom de ma famille à ce genre d’actes. Madame ne me le pardonnerait pas…

____

Le lendemain matin, tout le groupe retrouve la probablement-veuve et nous prenons la route pour le camp bohémien. La barde me propose de me relater un conte. J’ai assez interagi avec elle dernièrement. Je refuse. Elle est un peu déçue, mais se rabat vite sur Féréol. Pendant ce temps, je tente à nouveau de convaincre Uthvain, mais le bougre est têtu… Je doute de plus en plus de parvenir à mes fins.

Une forte pluie se met à tomber tout à coup. La femme se sent mal, alors nous la mettons dans le chariot avec une couverture et de quoi manger. Nous devrions peut-être penser à couvrir le chariot à l’occasion.

C’est alors que j’entends une mélodie entraînante, et l’envie irrépressible de danser me prends. Ce n’est pas un art que je maîtrise habituellement, mais là, des ailes me poussent. J’enchaîne pirouettes et galipettes en compagnie d’Elsa et de Féréol. J’espère que les autres apprécient le spectacle dont nous les honorons. Il semblerait que ça soit le cas, puisque Kyquis sort son instrument et se met à jouer. Des petites fées apparaissent dans le chariot, et tout le monde danse joyeusement au rythme de la musique. Je crois que je ne me suis jamais autant amusé.

Mais alors, la musique s’arrête, et l’envie de danser avec. Kyquis crie « Aux armes ! » et trois loups sautent sur Shelmat, qui finit à terre. Nous parvenons tout de même à nous débarrasser des trois bêtes avec l’aide des fées (qu’est-ce qu’elles font là celles-là déjà ?). Nous chargeons les carcasses des animaux sur le chariot, dans l’espoir de pouvoir en tirer quelque chose au camp. Les fées, qui sont en réalité des Grigues et qui sont responsables de notre épidémie dansante, disparaissent alors. Les sales pestes. Heureusement qu’il n’y avait que nous quand elles nous sont tombées dessus. Autant, Madame pourrait accepter le coupage de tête, mais la danse de cabri… ça aurait chauffé pour moi.

Le reste du trajet se passe tranquillement. Arrivés au camp, nous allons vers ce qui ressemble à une auberge. J’aperçois un groupe de vieux elfes. Je vais à leur rencontre et leur demande des informations au sujet de la Tour. C’est après tout la principale raison de ma venue ici. Ils n’ont pas grand-chose à m’apprendre. Selon eux, le mage était très puissant et faisait partie de l’Empire. Il est arrivé ici avec une 20aine d’apprentis. L’un d’eux se nomme le Pellerin des Steppes et se trouverait à l’est ou au sud. Le nom du mage ressemblerait à Séfater… Tout ça est très vague, mais je les remercie quand même. Kyquis, ayant assisté à la conversation, me propose de d’envoyer un courrier à son père pour lui demander s’il sait quelque chose. Il vit dans la région et est assez vieux pour avoir des informations. C’est très prévenant de sa part…

A la taverne, je suggère à Kyquis de parler au tenancier pour savoir s’ils ont vu le mari de la probablement-veuve. Elle va ensuite poser des questions à un demi-orc pas très commode, qui lui dit que le marchand était effectivement au camp et passait son temps avec les filles de joie. Je crois que la femme a entendu.

Shelmat souhaite de son côté trouver un soigneur. C’est vrai que les loups l’ont salement amoché. Le Paladin va avec lui. Alors que Kyquis et Uthvain se mettent en tête d’interroger les filles, je préfère partir en compagnie de Féréol pour faire un tour au camp.

Ce dernier négocie avec les marchands du coin et parvient sans mal à leur vendre ses services de forgeron. Il se débrouille vraiment bien pour négocier. Nous allons ensuite voir un tanneur itinérant nommé Faraïl pour lui refourguer les carcasses de loup. Sur notre lancée, nous fabriquons une sorte de couverture pour la charrette faite en toile. Les autres ne pourrons pas dire que nous n’avons pas été productifs.

Nous passons devant un libraire itinérant et je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour jeter un œil à son stock, au cas où il aurait des œuvres rares. Il ne possède rien que je ne pourrais me dégoter à La Croisée. Féréol, par contre, trouve un bouquin qui l’intéresse. Un peu trop cher, malheureusement. Toutefois, le libraire nous dit avoir été volé il y a deux jours. Si nous retrouvons le voleur, il cédera le livre à Féréol. Nous nous mettons alors à la recherche d’indice. Nous posons des questions au voisinage. Personne n’a vu quoique ce soit. Les autres bouquinistes du camp n’ont pas été volés non plus. Nous sommes dans une impasse…

Après tout ça, nous retournons à la taverne. A part la femme, personne d’autre n’est là. Ils arrivent un peu plus tard et nous racontent leur après-midi. Une partie du groupe est allé voir un gnome devin et s’est fait dire la bonne aventure. (Qu’est-ce que j’avais dit ? Heureusement que c’est moi qui garde la bourse commune !) D’après ce qu’ils ont réussi à glaner, le mari disparu souhaitait apparemment se repentir (sûrement d’avoir dépensé tout son argent pour des filles). Le Paladin propose d’aller chercher du côté de l’église. Pourquoi pas ? Mais ça attendra demain. Shelmat et lui vont passer la nuit et la journée du lendemain chez un médecin. Je passe quant à moi ma nuit à dormir dans le chariot avec Féréol. La situation n’est pas idéale, mais ça fera l’affaire pour ce soir.

____

Le lendemain, Kyquis propose son aide pour retrouver le voleur de livres. J’accepte. Je préfère m’occuper de ça plutôt que de la probablement-veuve. Elle suggère aller se promener dans le camp tout en prétendant vouloir acheter un des bouquins volés. L’idée n’est pas mauvaise. Je la suis. Je ne vais pas laisser une jeune femme se balader toute seule dans le camp. Pas que je m’en fasse pour elle… Non ! Mais… Elle risquerait de s’embarquer dans des histoires impossibles si je ne la surveille pas, ou de dévoiler des choses qu’il ne faut pas. Oui, voilà, c’est ça ! Je vais la surveiller pour qu’elle ne fasse pas de gaffe.

Elle me demande toutefois de rester à distance. Les gens se confiraient certainement plus volontiers à une jeune femme seule et innocente. Un poissonnier (?) finit par lui parler du marché noir, au sud du camp. Je continue à la suivre de loin. Arrivés au marché noir, Kyquis aborde un homme louche. Cette fille n’a aucun instinct de survie… Elle me fait signe de les rejoindre. Je ne devais pas la suivre incognito ? L’homme possède le bouquin. Je lui demande de nous montrer le reste de son « catalogue ». Il nous conduit à un bâtiment désert et sort de sa cape une tripotée de bouquins, dont certains font effectivement partie de la liste que nous a donné le libraire. Je remarque alors qu’il n’a pas de visage sous son capuchon. Nous n’avons pas affaire à n’importe qui. L’homme à l’air dangereux. Je lui achète un des bouquins volés pour confirmer plus tard auprès du libraire qu’il s’agit bien du sien. Nous promettons de revenir pour lui acheter d’autres bouquins. Il nous dit que ça ne posera pas problème de le retrouver car il aurait des « yeux » partout. Pas très commode…

A l’issue de cet échange, Kyquis me dit être fière car elle a pris de grandes précautions et a réussi à ne pas se mettre en danger. Je la félicite. Pour elle, c’est un effort considérable. Nous croisons Uthvain à la sortie du marché. Il se propose pour aller voir le marchand avec le livre nouvellement acquis, pour que le vendeur à la sauvette ne nous piste pas. Il revient un peu plus trad. Le marchand ne l’a pas cru. Allez savoir ce qu’il lui a raconté… Il faut que j’y retourne le lendemain. S’il a pu vérifier les informations que lui a donné Uthvain sur le voleur entre temps, il me donnera le livre pour Féréol.

La pluie persiste. Nous décidons de retourner à notre QG (la taverne donc). Alors qu’elle finit de sympathiser avec son ami le demi-orc, un enfant vient porter un message à la barde de la part de Shelmat. Lui et Le Paladin ont entendu dire que le marchand a été aperçu en train de pénétrer dans la forêt l’est du camp. Nous nous rendons donc par là-bas pour interroger les habitants. Uthvain parvient à trouver des informations selon lesquelles le marchand serait parti dans la forêt à la recherche d’un grand trésor. Bien entendu, de nombreuses rumeurs, toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, circulent sur les créatures qui peuplent les bois (centaures, chauve-souris géantes, …). L’abruti de mari à sans doute voulu regagner l’argent qu’il a dépensé pour son plaisir, faisant fi du danger.

Nous nous rendons chez le médecin pour débriefer la situation avec Shelmat et Le Paladin. Bien évidemment, Le Paladin veut se jeter tout droit dans la forêt. Qu’il y aille. Seul. Comme la dernière fois. C’est alors que tout un groupe de mercenaires blessés débarquent chez le médecin. Il semblerait qu’il s’agisse de mercenaires engagés par le bouquiniste à la poursuite du trafiquant, qui se sont pris une belle raclée. Je savais bien que cet homme n’était pas commode.

Nous partons tous de chez le médecin, affairé par les mercenaires, Shelmat et Le Paladin compris. Paladin qui s’embrouille avec un passant sous prétexte qu’il possèderait un artefact maléfique. Ça me fait une belle jambe. S’il souhaite se battre contre un homme pour évacuer sa frustration, qu’il ne compte pas sur moi pour l’épauler. Shelmat et Kyquis partagent ma position. Malgré l’aide de Féréol, Le Paladin se fait malmener par l’homme, qui se révèle être un nécromancien. Après l’avoir assommé, ce dernier s’en va. Généreux de sa part de ne pas l’achever. Uthvain reste pour soigner La Paladin, tandis que je pars à la taverne avec Kyquis.

A la taverne, nous disons à la très-probablement-veuve ce que nous savons de la situation de son mari, y compris sa petite excursion dans la forêt. Elle s’effondre en larmes dans les bras de Kyquis. Qu’est-ce que je fais ? Elle devait bien se douter qu’elle ne reverrait plus son mari. Même la barde n’a pas l’air très à l’aise, alors autant dire que je suis aussi utile dans cette situation que la poutre qui tient le bar. En parlant du bar, je… vais lui chercher un remontant ! Uthvain arrive – avec les autres – pour sauver la situation. Kyquis lui confie le boulet et part chanter. La femme se lève et va chanter à sa suite. Une chanson larmoyante, comme on pouvait s’en douter. Elle y a sûrement réfléchi pendant toutes les heures où nous avons retourné le camp à sa place alors qu’elle restait bien sagement assise ici. Comme quoi, elle le savait que son idiot de mari était perdu !

Sur ce, je vais me coucher.

____

Le lendemain, je pars à la recherche du marchand. Son stand a été remballé. Il a sûrement préféré disparaître plutôt que d’être la prochaine cible du voleur. Sage décision. On ne le reverra plus de sitôt ici. Parfait, toute cette histoire pour me retrouver avec un livre volé inintéressant payé 3po sur les bras. Voilà ce que ça rapporte d’essayer d’aider les gens.

Après ça, je retrouve le groupe qui souhaite tout de même de se rendre à l’orée du bois de Noctaria, pour voir si nous pouvons éventuellement retrouver des traces du passage du marchand. Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette idée. Nous avons déjà fait beaucoup d’effort pour retrouver un abruti de mari infidèle, et ce sans contrepartie. Je n’irai pas risquer ma vie dans une forêt grouillante de monstres pour rien. Le Golden Boy est encore blessé, et bien que ça me fasse du mal de l’admettre, nous ne sommes pas de taille. La charité, ça suffit.
Nous nous enfonçons donc à quelques mètres dans les bois. Nous repérons des traces d’équidés qui s’arrêtent pile à la limite de la forêt, comme si la créature pouvait voler. Mais à part ça, rien. Malgré l’insistance du Paladin, nous décidons de rebrousser chemin.

N’ayant plus rien à faire au camp, nous plions bagage pour retourner à Gavecombe. La très-certainement-veuve nous accompagne comme à l’allée. Mais comme on pouvait s’y attendre, le voyage ne se déroule pas sans encombre. Trois carcassiers sauvages nous attaquent. Le premier attaque Uthvain, le deuxième la barde (qui braille un chant de guerre). Shelmat tente de prendre le troisième, mais frappe la roue du chariot par maladresse. Ce garçon a vraiment de la force pour un humain. Shelmat et moi parvenons à nous débarrasser des créatures, tandis que le Paladin protège le chariot avec la femme.

Comme à l’aller, nous chargeons les carcasses des bêtes sur le chariot tandis que Féréol parvient à réparer la roue avec un sort. Pratique.

De retour à Gavecombe, nous déposons Elsa à l’auberge et revendons le pelage des carcassiers. Chacun repart alors faire ses activités. Le Paladin, ayant eu vent de ma quête des documents cachés de Gavecombe, décide d’aller demander s’il peut les consulter. Je l’ai prévenu que ça ne fonctionnerait pas, mais il ne s’est pas démonté. Pas la peine que je précise le résultat.

Je vais annoncer mon retour au Belvédère, puis pars me balader en périphérie de la ville, dans un coin tranquille et paisible. Seul.

Le groupe compte retourner au camp bohémien d’ici une semaine ou deux, Féréol ayant des affaires à conclure sur place. C’est une bonne chose pour lui. Il commence à s’émanciper de son père. Je crois que c’est ce qu’il souhaitait depuis longtemps. Je ne sais pas si je les accompagnerai. Après tout, je n’ai aucun intérêt à le faire. Ça ne me rapportera rien, alors autant que je reste ici pour travailler au Belvédère, isolé et au calme.

Mais si je ne les accompagne pas, qui sait dans quel pétrin ils iront se fourrer, ces enfants bruyants et capricieux ?  

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